L’église

L’église actuelle a pour crypte l’abside de l’église carolingienne du IXème siècle, celle-ci ayant succédé à un sanctuaire du VIème.

Accès à la nef du XIIème, coté ouest,  par un joli portail roman, surmonté d’une triple archivolte à dents de scie et encadré par deux colonnettes à chapiteau. A droite, un visage serait celui d’Eve, et à gauche apparaîtrait le serpent tentateur.

L’église mesure 37,50 m sur 9,50 m, elle est éclairée par 19 fenêtres en style roman de transition.

Les vitraux sont l’œuvre de Charles Lorin.

Dès l’entrée, le visiteur est saisi par l’unité et la chaleur données par les boiseries Louis XVI qui garnissent la partie basse des murs, surmontées par les lambris de sapin verni posés en partie haute pour masquer les méfaits du salpêtre.

La charpente de châtaignier est supportée par dix entraits, dont les six premiers finissent en monstres marins.

Le chœur date du XIIIème.

Le maître-autel, d’époque Louis XIII, est encastré dans un retable à colonnes cannelées, aux motifs évoquant la vigne.
Au dessus de l’autel, trois tableaux :
la Résurrection (Marcille, de Oisème – 1870),
Saint- Prest et saint Jean-Baptiste (Baranton – 1874).
Une peinture sur toile avec des fleurs et une croix de Malte sert d’antépendium.

Quatre statues haut placées, d’époque Renaissance, en bois peint, ont malheureusement perdu leur polychromie d’origine :
viergealenfant.jpgSaint Gilles (restauré au XVIIème), saint Loup évêque, saint -Antoine,
sainte - Anne avec la Vierge enfant.Vierge à l'enfant
Les vitraux du chœur représentent de gauche à droite :
la mort de saint Joseph, saint Jean, saint -Pierre, Saint -Paul,
saint Jacques, saint Joseph avec l’enfant Jésus, saint- Dominique.

Un vieux meuble, attribué à l’époque de Louis XII, sert maintenant d’autel pour les offices.

La chaire (1883), le banc-d’œuvre (1887) et le tambour (1890) ainsi que la porte (1893) sortent des ateliers de M. Malenfant, de Charonville.

Sur les panneaux de l’escalier de la chaire, sont sculptés les lettres S P entrelacées, et les armoiries du pape Léon XIII ; sur la cuve, les attributs des quatre évangélistes ; sur le dossier, la statue du Christ enseignant ; enfin, à l’abat-voix, une colombe symbolise l’Esprit-Saint ; au dessus, un ange sonne de la trompette.

Dans le tympan du fronton du tambour, domine en souveraine la statue de Notre-Dame de Sous-Terre.

Le chemin de croix est dû à M. Marcille, de Oisème.

Sur le flanc nord, la sacristie forme la base du clocher.
Elle semble être du XIVème, avec ses trois grandes fenêtres ogivales géminées.
Jolies statues de sainte Marguerite et saint Jean.

La cloche date de 1531.