Les Lavoirs à Saint-Prest

Six lavoirs sont encore implantés sur le territoire de la commune de Saint-Prest.
Ces lavoirs publics couverts furent en général construits autour des années 1850, soit au bord de la rivière, soit au bord des sources.

 

lavoir.jpgLa lessive était réalisée une fois par semaine pour le petit linge et une ou deux fois par an comme un rituel au printemps et à l’automne. Durant ces « grandes lessives », les draps de la famille ou du quartier étaient lavés le même jour et toutes les femmes du village étaient réquisitionnées.

Il existait des laveuses professionnelles qui travaillaient pour les familles plus aisées. En général ce jour là, la laveuse était nourrie par la famille.

Ensuite, malgré les progrès de la machine à laver, quelques personnes venaient, après la fin de la guerre 1939-45, encore rincer leur linge à la rivière après l’avoir lavé chez elle.



essorage.jpgCes lavoirs étaient des endroits de rencontres et de bavardages.

Ici, le lavoir est sur la rivière, donc avec un aménagement propre au niveau variable de la rivière, avec le réglage de la hauteur du plancher. Ce réglage se faisait à l’aide d’un volant ou d’une chaîne.
Le réglage du plancher était indispensable pour que la lavandière ait la planche inclinée pour laver au ras de l’eau.
Cette planche inclinée était en peuplier bois qui ne salit pas le linge.

Les femmes arrivaient avec leur brouette au lavoir. Elles était munies du matériel de lavage : caisse à laver, appelée « carrosse » dans laquelle il y avait de la paille ou un coussin, leur savon, le battoir, une brosse à poil de crin pour frotter le linge.

mecanique.jpgAprès avoir sorti leur linge, elles s’agenouillaient dans leur « carrosse » et commençait le savonnage, le frottait sur la planche avec leur brosse, ensuite elle se servaient du battoir pour battre le linge mouillé et savonné, avant de le rincer au courant de la rivière. Une barre était disposée dans le lavoir afin que le linge soit égoutté, avant d’être étendu.


A Saint-Prest, la plupart des lavoirs étaient placés sur la rivière sauf ceux qui se trouvaient sur des sources, comme celui que nous allons voir au Plainteau et un autre qui se trouve au quartier du Grand Vau. Ces sources étaient appelées « fontaines ».


« Les lavoirs de fontaines »

Dans ces lavoirs, pas de système de plancher amovible, le bord était en pierre, parce qu’en principe le niveau était constant. Ces lavoirs étaient utilisés en hiver, l’eau étant moins froide que dans la rivière.
On trouve dans les archives des demandes de nettoyage par la commune de ces sources aux eaux stagnantes.

De nombreuses communes ont gardé et préservé leurs lavoirs car ces lieux et ces bâtiments constituent la richesse du patrimoine rural.